Titre : | Diagnostic, N°419 - Juin 2024 - Et maintenant? Les lignes rouges de Gerfa |
Périodique | |
Paru le : | 01/09/2024 |
Année de publication : | 2024 |
Langues : | Français |
Résumé : |
Les élections ont eu lieu et la sanction pour les gouvernements sortants est sévère. Pour le GERFA, il n’y a lieu ni de se réjouir ni d’en être attristé, mais simplement de relever dans l’action politique des cinq dernières années les manquements substantiels dus souvent à des positions doctrinaires et des habitudes de lotissement (1). Le silence des gouvernants fut également assourdissant pendant cinq longues années comme leur incapacité à répondre aux demandes légitimes des citoyens. Les partis qui ont perdu et leurs ministres ne semblent guère aptes à faire leur autocritique et considèrent que d’autres facteurs, exogènes, expliquent leur chute.
Au niveau du gouvernement fédéral, il faut déplorer le militantisme de la ministre GROEN, qui, dans une circulaire de juillet 2022 au demeurant non nécessaire, a développé une vue caricaturale de la déontologie et fait l’impasse sur l’exigence de neutralité, pourtant formellement prévue par le statut. Par ailleurs, sa gestion des entreprises publiques a été particulièrement lacunaire : elle n’a pris aucune mesure pour mieux les ancrer dans le service public et s’est fait complètement doubler quand BPOST a vendu sa banque à BNP pour un prix d’ami (2), comme elle s’est fait doubler quand l’entreprise a racheté, cette fois au prix fort, une société française de logistique. Enfin, elle n’a pas vu venir la crise qui s’annonçait dans l’entreprise publique et n’a donc pu qu’assister impuissante à sa déconfiture. Enfin, tout récemment, elle a accepté de céder la part restante de l’État à la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI), ce qui peut avoir pour conséquence qu’elle pourrait être privatisée plus facilement (3). A sa décharge, relevons que le statut des fonctionnaires a été maintenu en l’état. La majorité parlementaire fédérale s’est également illustrée négativement tout récemment en refusant d’octroyer un pouvoir de décision à la Commission d’accès aux documents administratifs. Du côté de la Région wallonne et de la Région bruxelloise, comme du côté de la Communauté française, c’est bien évidemment le poids démesuré des structures parasitaires des cabinets qui doit être épinglé à nouveau. La Région bruxelloise, quant à elle, s’est particulièrement illustrée dans l’ingénierie organisationnelle en sortant de nombreuses structures du giron du service public régional et en y nommant moult affidés. Comment ne pas relever dans ces différentes entités la politisation endémique qui permet au GERFA d’en établir régulièrement les cartographies partisanes ? Enfin, la Région wallonne comme la Communauté française ont procédé à de vastes opérations de régularisation de contractuels, augmentant ainsi leur pourcentage de statutaires, en foulant au pied les exigences objectives de recrutement. |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Section | Disponibilité |
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11899 | PER | Bibliothèque | Empruntable Disponible |